18 août 1944

La libération de Vimoutiers

 Un devoir de mémoire

 

 

 

Mise à jour : 6/10/2015

Voir : Actualités (lien direct)

En hommage à Joseph BENOIST qui m’avait demandé si j’avais des informations susceptibles de valider le texte à publier dans la revue de la Société Historique de Vimoutiers.

 

 

A l’époque, je ne pouvais pas donner de réponse précise, simplement exprimer une hypothèse de libération le 21 et non le 22, compte tenu :

- de l’ambiguïté des textes figurant dans le livre « The Victory Campaign » : les extraits des pages 268 et 279 concernant l’occupation par la 5° Brigade d’Infanterie Canadienne d’une part et l'activité de la 2° Division d’Infanterie Canadienne d’autre part, le 21 août.

- des indications figurant sur la carte indiquant le mouvement des unités canadiennes au jour le jour, du 17 au 21 août

- sans oublier les informations de M. Michel Dufresne.

Dans le cadre des « Non-dits de la Poche Falaise-Chambois », je n’avais pas approfondi le sujet présenté en 2004, dans le cadre de Mémoire et Patrimoine du Renouard « 60 ans déjà – du 17 au 24 août 1944 au Renouard ».

Pour compléter l’approche du sujet «Pays d’Auge - dernier bastion allemand», il était indispensable d’obtenir les journaux de marche (War Diary) des unités concernées, notamment des 5° et 8° Brigades d’Infanterie Canadienne, du 8° Recce et du 18° CAR pour analyser les difficultés rencontrées pour maitriser le terrain … ayant constaté que les allemands réoccupaient systématiquement leurs positions après le passage des blindés.

21 Août : Conclusions ... La libération de Vimoutiers a bien été effective :

16h 00 : R H C précise à la Brigade qu’ils sont près de DOC ( La Croix Rouge ?) et que, face à une faible opposition, ils peuvent gérer la situation. (5th BIC – T 11342/0422 PAGE 84 – 520)

16h 20 : Sur le rapport journalier de la 5° Brigade nous voyons que le R H C a traversé le SL (?) où un QG tactique a été établi et où, peu après, trois patrouilles se sont égarées avant de retrouver le bon chemin. R H C continua en tête, suivi du Régiment de Maisonneuve. Les Calg Highrs prirent une autre route qui avait été reconnue sans problème par le 8° Recce. (5th BIC – T-11342/0214)

16h 25 : R H C à la Brigade : B2 a l’objectif en vue. (5th BIC – T 11342/0422 PAGE 84 – 521)

L’entrée du 3° bataillon des Black Watch (Royal Highland Regiment of Canada de la 5° Brigade d'Infanterie Canadienne dans la ville à 19h 15 n'a donc pas été précédée par une reconnaissance du 7° Recce.

Par ailleurs, il était nécessaire de sécuriser la ville où un pont était intact pour assurer le passage des nombreuses unités vers le Nord Est. C’est ce que fit R H C de nuit après un rude combat (with quite a stiff fight) avant d’y être rejoint par le 18° CAR (12° Manitoba Dragoons), unité blindée de reconnaissance du 2° Corps Canadien à 22h 26 (5th BIC – T 11342/0215 & 8th BIC – T 12160/0403 – 14)

L’objectif du 22 est Orbec … sur la route de Bernay.

22 Août : Conclusions ... Toute la journée, Vimoutiers a vu passé un grand nombre d’unité en route vers Orbec. Le Régiment de la Chaudière fermait la marche. Il passa bien, lui aussi, à Vimoutiers où il arriva aux environs de 20h 00.

Le bulletin d’Information n° 18 de la 8° CIB est particulièrement intéressant puisque, après avoir cité les unités allemandes qui sont vraisemblablement sorties de la Poche, il indique les objectifs du 2° Corps d’Armée Canadien et la répartition des rôles pour les 3 Divisions. (8th BIC – T-12160 - 0741 - 0742)

Il complète le document suivant qui illustre le choix fait par le Commandement général de regrouper les unités pour assurer la poursuite vers la Seine :

23 Août : Conclusions ... encore des victimes ... devoir de mémoire.

Le rapport journalier des Black Watch illustre la resitance allemande dans le secteur de Vimoutiers ... 34 victimes dont 2 morts et et 12 blessés pour le seul Echelon A (l'unité de commandement) à la suite du bombardement du campement du régiment dans un verger.